« La vie serait impossible si l'on se souvenait, le tout est de choisir ce qu'on doit oublier. »


Que je vous raconte mon histoire ? Comment voulez-vous, mon dernier souvenir remonte à un type qui s'est fait greffer des oreilles et une queue de chat, pour m'emmener dans ce lieu de tarés. Non mais franchement, de mémoire ma vie a toujours été bizarre, mais là; c'est le comble. J'ai jamais cru à toutes ces histoires de magie, d'hommes-animaux, ou de putois qui volent. C'est dur de s'y mettre maintenant, alors que ce sont des histoires d'enfants. On aurait dû me permettre de me souvenir de certaines choses, et en oublier d'autres. Non mais c'est vrai quoi, on m'enlève, et on m'efface mes souvenirs en me laissant des images floues. C'est pas loyal !
M'enfin. Je me souviens que j'avais un frère jumeau, et une petite sœur. Shiro et Élisabeth. Mais bon, je crois qu'on était pas très proches. Du moins que moi j'étais pas très proche d'eux. Quand j'y pense, je ressens une petite pointe de mépris, comme de la jalousie, mais je n'arrive pas à me rappeler pourquoi j'aurais pu les jalouser. Je ne me souviens pas de nos parents, quoiqu'il me semble que notre mère soit morte, mais bon. Mon enfance ... Je crois qu'elle a été heureuse. Je me rappelle de l'argent. Beaucoup d'argent. J'aimais l'utiliser. Et puis on a grandi, et je me suis éloignée de tout ça. Je ne sais plus ce qu'il s'est passé, mais je sais que je n'aimais pas rester chez moi. Ouais, en fait les souvenirs les plus nets que j'ai, c'est des soirées, de l'alcool, de la drogue, et de l'argent. C'était la belle vie.


« J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés par le désir d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la débauche. »

« Les qualités sont du domaine de tout le monde. Les vices seuls marquent la personnalité. »


► « Savoir. Forme d'ignorance qui distingue les studieux. »
Sans me vanter, je suis née avec une faculté légèrement supérieure à la normale pour la réflexion. Autrement dit, sans être un grand génie, mes capacités intellectuelles sont plus élevées que celles d'un grand nombre d'humains. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit après des évaluations, mais je m'en fiche un peu en fait. Je ne suis pas une élève studieuse, loin de là d'ailleurs, et je préfère de loin regarder par la fenêtre ou dormir qu'écouter le prof de maths déblatérer des trucs sans intérêt sur les racines carrées. Les cours sont d'un ennui mortel pour moi, et même si j'utilise mon intelligence comme excuse, elle ne change rien à la donne.
► « Irréfléchi. Insensible à la valeur de votre conseil. »
Oui, il paraît que je suis irréfléchie, que je n'accorde aucune importance aux avis des autres, et que je fais ce que bon me semble. Bon, c'est un peu vrai. A vrai dire, si j'ai envie de faire quelque chose, pourquoi je le ferai pas, hein ? Si j'ai envie de sauter à l'élastique, ce n'est pas le danger qui va m'arrêter, et si je décide de ne pas assister à tel ou tel cour, ce n'est pas pour me donner une image de rebelle ou quoique ce soit, c'est juste que je n'en ai pas envie. Et je me fous des conséquences. En fait, je n'ai pas trop la notion du danger.
► « Vocifération. Mode d'expression d'un adversaire. »
J'aime bien crier. Montrer que je suis énervée, tout ça. C'est un truc qui me plaît. Voir le visage des gens changer quand j'ouvre la bouche, l'air effrayé dans leurs yeux ... Je me sens toute-puissante. Mais bon, j'évite de crier, parce qu'après je n'arrive plus trop à m'arrêter, et que de toute manière ça ne change jamais grand chose.
► « Absurdité. Affirmation manifestement incompatible avec son opinion propre. »
On me dit que je suis absurde. Apparemment ma logique est étrange, et je dis des choses qui n'ont aucun sens. Mais bon, ceux qui disent ça, ils sont capables de faire voler des objets par la pensée ou de se transformer en chat, alors l'absurde ici, ce ne doit pas être moi. Ou alors je suis Alice, et je suis tombée au Pays des Merveilles. Qui sait ?
► « Médire. Faire le portrait d'un homme comme il est, quand il n'est pas là. »
Ah, ça c'est vrai, et je l'assume pleinement. J'adore parler dans le dos des gens, c'est un truc qui me fait rire. ET pour moi, tout ce qui est amusant est une plaisanterie. Si je peux faire ami-ami avec quelqu'un pour ensuite en parler avec d'autres, en bien ou en mal, je le fais sans hésiter. Parler des autres, c'est ce que je fais de mieux. Comment ça je suis une amie nulle ? Pas du tout. Je ne prétend pas être amie avec les autres, c'est eux qui se mettent cette idée en tête. Moi, j'ai pas d'amis, j'en ai pas besoin.
► « Cynique. Grossier personnage dont la vision déformée voit les choses comme elles sont, et non comme elles devraient être. »
Si je suis cynique ? J'en sais rien, qu'entendez vous par là ? Si ça veut dire que je suis matérialiste, réaliste, désinvolte et auto-suffisante, alors oui, je le suis. Oui, c'est vrai aussi que j'ai un humour étrange que beaucoup de monde trouvent lourd, ou méchant, mais que voulez vous que j'y fasse ? Je suis ce que je suis, et personne ne me changera. C'est ma vie.
► « Il n'est qu'une chose horrible en ce monde, un seul péché irrémissible, l'ennui. »
C'est Oscar Wilde qui a écrit ça, et cette phrase m'a particulièrement marquée. Je crois d'ailleurs que c'est elle qui m'a aidée à me rendre compte que la vie était trop courte pour qu'on ai le temps de s'ennuyer, de regretter, ou de discuter sans but. L'ennui est ma plus grande peur, et je tiens à vivre ma vie au jour le jour, sans penser à demain. C'est ce jour qui est important.
► « Un diable est impensable ; car il répugne au bon sens d'admettre un diable qui sache pertinemment ce qu'est le mal et qui veuille néanmoins le mal. »
M.Moller a écrit ça. Il vous répugne d'imaginer qu'après avoir su ce qu'était la Guerre, les meurtres, les viols, le chaos, ou même la simple idée de la Mort, des gens puisse encore le vouloir, n'est ce pas ? Pourtant, le chaos, les disputes, la provocation, ou les bruits incessants, c'est le monde que j'aime. Rien ne va mal lorsque des gens meurent. C'est le cycle de la vie, et c'est bien plus intéressant à observer que des gens qui vivent.
► « Mieux vaut un mauvais caractère que pas de caractère du tout. »
Et c'est ma dernière citation ici. Alors oui, c'est vrai que j'ai énormément de défauts. Je suis narcissique, égocentrique, je ne tiens pas compte des sentiments des autres, je ne me gène pas pour être cruelle, et je suis en plus de ça susceptible, possessive, froide, hautaine, ambitieuse, et légèrement sadique. Mais je n'ai pas que des mauvais côtés. Les gens à qui je tiens le savent. Je suis protectrice, charismatique, rusée, amusante, bonne compagnie, pas du tout jalouse, et je suis un bon coup en plus. *PAN!*

« La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité. »




« L’apparence est le vêtement de la personnalité. »


Bon, alors soyons clairs, ne comptez pas sur moi pour vous dire que je suis moche, que j'ai des boutons sur le nez, que je marche comme un canard, ou que je ne me tiens pas toujours droite. D'abord, parce que c'est faux, et ensuite parce que je n'ai absolument pas envie de pondre tout un paragraphe où je fais semblant d'être complexée par mon corps.
ALORS. Comme vous pouvez le voir, je suis une belle fille. Franchement. Je mesure environ 1m75, pèse 65kg, soit un corps parfaitement proportionné. Pour ce qui est de ma poitrine, elle n'est ni trop petite, ni trop grosse. J'ai un ventre plat dû à plusieurs régimes et quelques séances d'abdominaux, rares, mais bien là. Je ne suis pas particulièrement musclée, parce que je trouve les filles musclées particulièrement moches, mais je n'ai pas des muscles tout mous pour autant. J'ai un visage fin, terminé par un menton pointu, et agrémenté de pommettes rondes qui donnent un aspect un peu plus enfantin à mon visage si mature. Mes cheveux blonds sont assez longs, étant donné que je déteste aller chez le coiffeur. C'est long et ennuyeux, par conséquents ma chevelure est informe et pousse à foison. Mais bon, au moins je n'ai pas besoin de perdre du temps à me coiffer, ce qui fait qu'ils tombent souvent sur mon visage. Mes yeux sont grands et d'un magnifique bleu clair. Malheureusement pour moi, ils sont aussi très expressifs, et ils trahissent la moindre de mes émotion.
Pour ce qui est de mon style vestimentaire, je porte souvent du noir, parce que ça va avec tout et que c'est simple. Mais je n'hésite pas pour autant à mettre des couleurs, et ma garde robe pourrait être qualifiée de "provocante" si on la regarde de plus près. En effet, je ne rejette pas les mini-robes ou les décolletés plongeants, qui mettent si bien en valeur mon corps de femme, et me permettent d'attirer mes proies dans ma chambre. Ce sera tout ? J'ajouterai que je suis accroc aux cigarettes, et même à d'autres substances illicites, alors je sens constamment la fumée.


« Mieux vaut tenir le Diable dehors que le mettre à la porte. »

━ Pseudo: Scarlett, Sia, Juliette. :B
━ Âge: 16 ans.
━ Comment as-tu découvert le forum? Par Jason.
━ Que pense-tu du forum? Il est trop beautifuleuh. D:
━ Présence sur le forum: A partir de mercredi, moins souvent. D:
━ Code du règlement: Un pingouin à voler ces codes! GWAHAHA! //Le pingouin se pend//

Doucement, très doucement, comme si j’étais dans un rêve flou, mes yeux s’ouvrirent. Autour de moi s’étendait une immense salle, d’un aspect noble et riche, visiblement dans un quelconque château. Un lustre lançait des éclats de soleil partout dans la pièce, m’aveuglant à moitié. Ca c’est étrange, j’avais très mal à la jambe. On est pas censés souffrir dans les rêves, n’est ce pas ? Bah, peu importe. Je me levai difficilement et essayait de me repérer. Des portes étranges étaient partout autour de moi, visiblement fermées. Tout d’un coup, je me rendis compte d’une chose cruciale ; je ne savais absolument pas où j’étais, comment j’étais arrivée là, ou même ce qu’il s’était passé les … dix-sept dernières années.

Mes yeux s’écarquillèrent, et sans que je ne puisse m’en empêcher, mes mains commencèrent à trembler. Que m’était-il arrivé ? Étais-je devenue amnésique ? Non, non, je me souvenais très bien de mon nom, de mon âge, ou même de ma nationalité. Le problème, c’était le reste. J’avais rayé de mon esprit absolument tout ce qui avait un rapport plus ou moins lointain avec ma vie avant de me réveiller ici. Des images floues apparaissaient parfois dans mon crâne, sans que je ne comprenne leur signification. Un homme blond aux yeux bleus, visiblement souriant. Une petite blonde aux yeux de la même couleur, avec un regard de peste. Qui était-ce ? Et quelle était cette pointe de jalousie que je sentais en pensant à eux ? Tout était perturbé, comme si j’étais devenue la spectatrice de ma propre vie, dans un lieu inconnu, sans aucun souvenir. J’avais l’impression de faire partie d’une immense mise en scène, comme si quelqu’un regardait ce que je faisais, mes réactions, en riant.

Comme prise par une folie soudaine, je scrutais chaque pan de la pièce, à la recherche d’une quelconque caméra, ou même d’un œil géant qui me fixerait. Mais rien, rien ne dépassait de la surface lisse des murs. Pourtant, j’avais le sentiment désagréable d’être observée, d’être examinée en détail. Comme une pièce dans un jeu d’échec. Comme si quelqu’un cherchait à quoi j’allais bien pouvoir lui servir pendant que je tournais dans une pièce sans issue. Sans issue ? Visiblement non. Une porte était entrouverte. Pourtant, j’étais certaine que toutes étaient closes lorsque je me suis réveillée. Déglutissant, j’ouvris la porte et fus aveuglée à nouveau par la lumière du soleil. J’avais l’impression d’être dans un mélange de rêve, de film d’horreur, et de remake d’Alice au Pays des Merveilles. Peut être que j’y étais tombée après tout.

Le paysage autour de moi était singulier, et pourtant étrangement familier. J’étais certaine de ne jamais y avoir mis les pieds, mais je savais que j’étais comme destinée à m’y trouver. C’était une sorte de jardin, très symétrique et comparable à un labyrinthe. Que se passait-il ? J’avais vraiment l’impression de me trouver dans l’univers loufoque du conte de Lewis Caroll, mais connaissant l’histoire, j’aurais voulu être partout sauf ici. Mon regard s’arrêta sur chaque plante, chaque statue, chaque animal. Effrayée, perturbée, inquiète, je craignais d’avoir perdu la raison, ou d’être dans une espèce de Paradis effrayant. Je n’avais jamais aimé les univers fantastiques où les animaux chantaient. Moi, j’étais plus pour les livres racontant comment était mort Louis XIV, ou comment des exilés pouvaient se venger. Je ne suis plus une enfant, je ne devrais pas me retrouver dans cette situation. Peut être que j’ai particulièrement abusé de la drogue. Ce ne serait pas si étonnant en fait.

Je tendis la main pour me pincer, mais tout ce que je récoltai fut une douleur aigüe. Damnet. Soupirant, je décidai de me faire à l’idée. Décidément, j’ai un peu trop l’habitude des situations étrange. Je traversai donc plusieurs salles, comme des salles de classe, sans apercevoir personne. J’étais dans une école. Oh mon Dieu, je déteste ça. Déjà que je n’aime pas les cours, voilà qu’un malade avec un complexe de Dieu décide de m’enfermer dans une école déserte. Je cherchais quelqu’un du regard, mais pas une âme ne peuplait ce bâtiment. Que faire ? Où suis-je ? Pourquoi moi ? Qui menait le jeu ? Quel pion étais-je ? Prenant un crayon, je m’assis sur une table et griffonna dessus en me tenant la tête avec ma main. Dans ma langue d’origine, j’écrivis la question qui me trottait tant dans la tête.

« Where am I ? »