Vendredi matin, cours de français, l'horloge tourne, enfin plus précisément la fameuse trotteuse rouge qui passe de seconde en seconde, inlassablement. "Plus qu'une heure avant de manger" se dit une jeune fille de taille moyenne et à la chevelure blanche aux reflets argentés. Cette fille n'est autre que Mika Aï Suzuki, élève des piques, une maison dont les représentants sont connus entre autres pour être sadiques, sans pitié, s'imaginant en compétition avec le reste des autres maisons. Elle se demandait bien ce qu'elle y fichait, dans cette maison, au milieu de cette guerre qu'elle trouvait assez puéril, bien qu'au fond cela l'amusait avant tout et plus qu'autre chose.
Mais revenons-en donc au cours de Français. Très attrayant pour la jeune pique, penseriez-vous avec ironie. Elle retourna donc à son activité principale, à savoir continuer à zieuter cette fichu trotteuse qui ne voulait décidemment pas s'appliquer à faire passer plus rapidement cette heure de Français plus qu'ennuyante! Mika resta donc simplement avachi, amorphe pourrai-t-on même souligner, en attendant simplement la fin de ce cours qui était d'un ennui mortel.

C'est alors qu'elle sentit son portable vibrer dans sa poche. Elle en conclut qu'elle venait de reçevoir un message. Plus tard, alors que ce cours était enfin terminé et qu'elle pouvait donc aller manger son repas, elle regarda le message qui s'afficha lorsqu'elle regarda ses derniers sms reçus. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le nom du destinataire s'afficha. L'argentée lut alors le contenu du message, et comprit très vite dès les premières lignes qu'une mission lui serait confiée, par l'Astronaute en personne qui plus est, et qu'elle ne la ferait visiblement pas seule. Cependant, il n'était pas vraiment précisé avec qui elle accomplirait cette mission.
C'est en pensant à tout ceci qu'elle traversa les corridors du bâtiment hébergeant les salles de cours. Dans ses pensées, elle ne vit pas qu'elle s'approchait dangereusement de quelqu'un... Qu'elle percuta alors de plein fouet. Les deux personnes tombèrent alors au sol, plus ou moins douloureusement.

"Nan, mais tu peux pas faire plus attention et regarder où tu marches?!" dit-elle passablement énervée

N'ayant aucune réaction de la part de la seconde personne, elle releva la tête vers celle-ci. Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle s'aperçue qu'elle se trouvait en plein du couloir, devant son plus grand rival de cette école: Koyomi Angel Nakamura, des Coeurs. Ces stupides coeurs. Toujours dans ses pattes, comme d'habitude en fait. Si il y'avait bien une maison qu'elle ne pouvait pas se voir, c'était bien celle-ci. A cause de quoi me demanderez-vous? A cause de lui justement, et aussi de ces petites idiotes qui se croivent tout sucre tout miel, trop aimables et trop fleur-bleue. Pathétiques. Exactement le genre de personne qu'elle ne pouvait absolument pas se blairer. Et malheureusement, en plus d'en faire partie, ce qui était déjà assez aux yeux de la jeune fille, Koyomi Angel commençait aussi à avoir une réputation de pervers, depuis qu'il avait essayer entre autre de mater sa meilleure amie: Yamashita Michiyo. Non mais. Il se prenait pour qui celui-là? Monsieur fait partie des Coeurs, monsieur se croit donc tout permit? Ça n'allait décidément pas se passer comme ça.

Mika toute à ses pensées précipitées et quelques peu hostiles, commençait à tourner à une étrange couleur cramoisie-orange, mélange étrange me direz-vous. C'est bien le cas oui. Et elle devait sans doute passer pour quelqu'un d'étrange aussi, voir carrément flippant aux yeux de son rival. Mais ça, sans doute s'en fichait elle. Elle tenta dès lors de se calmer et de faire bonne figure en lâchant simplement, et aussi maladroitement:

"Excuses."

Ce qui était déjà pas mal lorsqu'on se trouvait dans la position du détesté, enfin du rival quoi, vis-à-vis de la sulfureuse asociale de pique que Mika se trouvait être. Mais ça, seul le descendant des Nakamura pourra nous le faire savoir...

Citation :

Voilà, j'ai fais ça rapidement, et il est possible que cela ne corresponde pas -du tout même- au termes énoncés par l'Astronaute. Je m'en excuse d'avance. Sur ce, je vais dormir.

SORTIIII- /SBAF/ OW MIKA.

Vendredi… LE jour qui me semblait être le plus long. Pourquoi ? Oh trois fois rien, pas parce que j’avais les matières les plus ennuyantes rassemblées ce jour-là, pas parce que le français et moi ça faisait deux, pas parce qu’il me restait qu’une heure avant de manger… Non non… Koyomi Nakamura est un homme fort qui sait se maîtris-… Plus que cinq minutes !

Ahem. Excusez moi pour ce petit moment d’absence, donc comme je le disais, le français et moi c’est pas l’amour. C’est donc pendant la moitié du cours que je restais le coude planté dans la table, soutenant ma tête pour qu’elle ne montre qu’un angle sous lequel on ne pouvait pas voir que je « reposais mes yeux ».

A vrai dire, par moment, je réfléchissais. J’étais un Cœur. La maison des Cœurs… Hmm… Tiens un message… Regardons rapidement… Oh…

Ça sonne. Manger !

Rangeant mes affaires dans ma sacoche, je sortis en trombe. Tenant mon portable du bout des doigts, je faisais défiler les menus d’un air distrait.

Ow… Astro… Astro… En voilà un message direct… Hmm… Je devrais peut-être y aller maintenant.

Un cheveu de fille… Je regardais un moment autour, y en avait pas mal mais… Quelques évènements embêtants ont fait que je pourrais difficilement demander un tel service.

Je ne voulais pas qu’à ma réputation de pervers, on ajoute : « fétichiste des cheveux ».

Mes pas tranquilles furent violemment interrompus par un impact argenté contre mon torse, le souffle coupé, je ne pus émettre qu’une interrogation qui portait sûrement plus sur ma surprise de ce contact soudain que sur la nature ou la chose qui venait de me percuter.

« Mais… que… ? »

Atterrissant lourdement sur mon postérieur, je me relevais rapidement, c’est à ce moment là que j’entendis une voix, sa voix, la voix de ma si merveilleuse colocataire, enfin plus précisément de celle avec laquelle je n’arrêtais pas de me crêper le chignon.

« Han nan… ça va encore recommencer… »

Légèrement sur mes gardes, je remarquais son teint étrangement… euh… rouge orangé… ? Posant une main devant mes lèvres, je ne pus m’empêcher de rire légèrement.

« Y a pas de mal vraiment… Mais toi ça va bien… ? Je t’ai jamais vu t’excuser comme ça… »

Je laissais ma phrase en suspens avec un léger sourire joueur aux lèvres. Après tout, c’était celle avec qui je n’arrêtais pas d’entrer en compétition. Et un peu de taquineries ne faisait pas de mal pour entretenir l’esprit combatif.

Avançant une main pleine de bonne volonté, je lui proposais mon aide. Bon il y avait une forte chance pour qu’elle la refuse et qu’elle se relève par elle-même, mais je le faisais quand même… Simple question de principe.

« Aller relève toi va. »

Je lui souriais simplement, l’esprit dénué de toute pique à son égard.

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L'action se déroulait toujours dans ce fameux corridor, où notre petite Mika venait de faire du rentre-dedans à son très cher rival qu'elle portait tout particulièrement dans son coeur. Ironie quand tu nous tiens. Bref. Elle était donc toujours aussi teintée de cette couleur particulière qu'est le mélange entre le rouge et l'orangé, suite à un simple énervement intérieur sur son rival, et les personnes composant la maison de ce dernier. Elle était morte de faim, et le cours de français où elle n'avait somnolé qu'à moitié n'avait rien arrangé. Et donc, après avoir appris qu'elle était l'identité de la personne qu'elle avait malencontreusement percutée, elle avait baissée la tête et s'était simplement excusée, après un énervement soudain qu'elle qualifiait désormais de stupide et inutile. Puis elle avait relevée la tête en entendant un léger rire moqueur. Le brun en face d'elle avait alors ajouté:

« Y a pas de mal vraiment… Mais toi ça va bien… ? Je t’ai jamais vu t’excuser comme ça… »

Et en plus il se fichait d'elle, avec ce fichu sourire moqueur aux lèvres! Bien, bien, il débutait les hostilités en douceur, c'est un peu ce qu'elle voulait après tout, comme à l'accoutumée. Puis elle le vit tendre une main qui se voulait amicale vers elle. Sa première réaction aurait sans doute été de repousser avec véhémence la main de son rival, puis de se relever et de lui dire que de toute façon "elle pouvait très bien se relever elle-même, non mais.". N'importe qui la cotoyant se serait attendu à ça.
Seulement, elle ravala son stupide orgueil afin d'empoigner la main de son rival et de se relever à l'aide de cet appui. Elle lâcha alors prestement la poigne de Koyomi et souffla simplement:

"Merci."

Le couloir s'était déjà bien vidé, et tout les élèves devaient désormais être au réfectoire. Et là, elle fit une chose qu'elle n'aurait sans doute jamais crue faire, c'était déjà une grosse étape en relations humaine pour l'asocial de service qu'était Mika.

"Je... Onvamangerensemble?" dit-elle rapidement et d'un seul souffle. Bien qu'avec son elementum Aeris, ce n'allait pas être le souffle qui lui manquerait. Au vu de l'expression que le brun affichait, elle sut qu'elle devait avoir été vachement ridicule sur le coup. Elle calma donc ses rougissements de gamine, puis reformula plus doucement sa question. Son après-midi débutait bien sur ce coup, et en plus elle ne savait même pas qui était cette personne avec qui elle devait chercher ces quelques ingrédients. Cela allait vite devenir compliqué...

TU T'ES PAS COGNEE LA TETE QUELQUE PART...?

Elle accepta mon aide bien que, j’en suis sûr, elle aurait voulu faire autrement, allant même jusqu’à me remercier.

Regardant ailleurs en marmonnant à voix basse.

« Y a pas de quoi… »

Décidément ça me faisait bizarre. Rentrant les mains dans les poches après l’avoir relevée, je me tournais en direction du réfectoire, enfin, je croyais y aller.

« Je... Onvamangerensemble? »

… Huh… ?

Je me retournais vers elle lentement. Hmm… Presque choqué par la façon dont elle agissait… ? En plus elle rougit et tout…

Ne sois pas si embarrassée !! C’est moi que ça rend tout rouge après !! C’est vrai quoi, on peut demander à quelqu’un d’autre de manger avec soi sans que ça passe pour une déclaration… Déclaration ?! Qu’est-ce que je dis moi… ? C’est Mika… Mika… celle avec qui tu t’engueules presque tout le temps pour un oui, pour un non, celle qui est l’amie de la fille généreuse…

En gros… Restons zen et tout se passera bien.

« Hmm… pourquoi pas… »

Ressaisis toi Koyomi.

« … Ca me ferait très plaisir. »

Je hochais la tête, un sourire tendre aux lèvres, malgré la légère rougeur qui m’était montée aux joues. Pointant du doigt en direction de la caféteria.

« Et bien on y va… ? »

La mission de l’Astronaute… Les trucs que je devais trouver… Me demande à quoi ils vont lui servir… Bah après tout si il est content avec ce genre de choses… Pourquoi pas.

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C'est quoi cette
mission en fait? ~♥

Elle le regarda alors, attendant visiblement une réponse, légèrement rougissante, tandis qu'il s'était retourné l'air surpris vers elle. Elle, qui avait lâché ceci comme ça, simplement. Mika vit son rival rougir très légèrement, avant qu'il ne dise:

« Hmm… pourquoi pas… »

Très bref moment d'hésitation.

« … Ca me ferait très plaisir.»

Il sourit alors doucement en hochant la tête, puis il montra de son doigt la cafétéria à la jeune fille, en ajoutant ensuite:

« Et bien on y va… ?»

Elle le suivit alors. Arrivé là-bas, elle prit un peu de tout ce qu'il y'avait, pour l'engloutir devant Koyomi.

"C'est fou ce que j'avais faim tu sais. Le cours de Français est vraiment assomant" dit Mika avec une moue ennuyée.

Tandis qu'elle sympathisait inconsciemment avec lui, elle se rappela de sa mission, et lui dit alors, brusquement:

"L'astronaute m'a envoyé un message... Je dois trouver de l'essence, du sulfate de cuivre anhydre et deux échantillons de cheveux, fille et garçon". Elle avait annoncé tout ça de but en blanc, sans raison particulière, autre que celle de faire la conversation sans doute, avec son portable sous les yeux, relisant ainsi le message à haute-voix. Elle le regarda alors, attendant la moindre réaction de sa part.

LET'S PLAY ! LET'S PLAY, PLEASE !

Marchant d’un pas relativement vif, les odeurs si typiques de la cantine du lycée me parvinrent. Bien entendu, ce n’était pas de la haute gastronomie, mais bon, quand on a faim, on a faim.

Remarque philosophique numéro une je devrais la noter quelque part tiens…

Attrapant ce qui me faisait le plus envie et les mettant sur mon plateau, je pris un sandwich poulet crudités et une brique de jus de pomme.

Je sais ce qu’on va me dire : C’est pas sain patati et patata…

Sauf que j’étais plutôt pressé et ça me semblait être le plus simple… Une grande bouchée dans l’extrémité du pain, le son craquant de la surface dure indiquant que mon émail entamait la baguette, quelques éclats venant érafler ma paroi buccale, je pris davantage de plaisir à sentir la garniture veloutée venir caresser mon palais alors que le fumet légèrement âcre du poulet froid venait taquiner mon palais.

Beaucoup de mots pour pas grand-chose en fait, je mangeais juste mon sandwich. Hmm… Correction, je déjeunais juste tranquillement avec un membre d’une maison « opposée » à la mienne.

Oui normal quoi.

Sa phrase rompant le silence de notre table… Hum… Déjeuner en tête à tête… Tais toi je t’ai pas appelé.

Acquiesçant, je n’étais que d’accord avec elle, après tout, pour moi, le Français…

« Oui c’est vrai… J’aurais crû que je m’y ferais mais non… Toujours à rabâcher les mêmes choses encore et encore… »

Rien que d’y penser…

Je croquais violemment dans mon sandwich.

Sortant mon portable machinalement, je refis défiler mes messages…

« …-naute m'a envoyé un message... Je dois trouver de l'essence, du sulfate de cuivre anhydre et deux échantillons de cheveux, fille et garçon. »

Hmm… Hum… Mmmh…

Je tapotais sur la table avant de lui montrer l’écran de mon propre portable, lui montrant le message de l’Astronaute que j’avais… Enfin que nous avions reçu maintenant que je savais avec qui j’allais faire cette mission.

« … Han… J’aurais vraiment pas crû que… avec toi…Oh my… A quoi il peut bien penser… ? »

Je riais légèrement en croisant les bras derrière ma tête, la fixant avec un sourire aux lèvres.

« Maintenant que faire… ? »

Rabattant mes mains sur la table, je ne pus m’empêcher de laisser mes termes franchir mes lèvres.

« Pourquoi on choisirait pas ce que chacun de nous devra récupérer… ? Je choisis pour toi puis toi pour moi… Faudra décider de qui commence par contre. »

Je pris entre mes doigts ma brique de jus d’un air faussement distrait.

Il ne fallait pas montrer que j’étais content de pouvoir, encore une fois, me mesurer à elle.

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Premier
"Ingrédient"~♥

Elle l'avait au préalable vu mordre avidement dans son sandwich, sans doute plus qu'affamé après ce cours de Français qui fut d'un ennui mortel. En effet, les deux protagonistes se trouvaient dans la même classe, bien que la jeune fille avait 18 ans, et lui 17, cette première ayant redoublée. Mais revenons-en à maintenant. Elle lui avait donc lu le contenu du message à haute voix, puis avait entendu un bruit, semblant taper de façon sourde dans la table, qui était sourd. Elle releva alors la tête pour apercevoir Koyomi lui montrer son portable qui affichait d'ailleurs le même message qu'elle avait reçue le matin même. Mais quel était donc le but de l'Astronaute. C'était à croire qu'il l'avait fait exprès, ce neko. Le brun exprima tout d'abord le fond de sa pensée, à sa façon, de manière plutôt décontractée d'ailleurs.

« … Han… J’aurais vraiment pas crû que… avec toi…Oh my… A quoi il peut bien penser… ?»

Elle l'entendit rigoler légèrement, puis la fixer avec toujours ce petit sourire moqueur qu'elle n'appréciait vraiment pas du tout.

« Maintenant que faire… ? » ajouta alors le brun en plaquant ses mains sur la table, puis il dit ensuite:

« Pourquoi on choisirait pas ce que chacun de nous devra récupérer… ? Je choisis pour toi puis toi pour moi… Faudra décider de qui commence par contre. »

Il avait envie de jouer? Soit, il s'aventurait dès lors sur un terrain quelques peu minée par l'argentée. Koyomi ne le savait peut-être pas, mais Mika savait parfaitement qu'il commençait lentement mais sûrement à devenir le pervers de service. En effet, sa réputation avait déjà fait le tour de l'école, ce qui fait qu'il n'était pas énormément approché par les filles. Elle allait donc lui demander d'aller chercher l'ingrédient qui serait par conséquent le plus difficile à obtenir, car nécessitant un quelconque contact avec un individu de la gente féminine.

"Très bien, dans ce cas je voudrais que tu ailles récupérer l'échantillon de cheveux, féminin bien entendu. Je te souhaites bonne chance d'avance, t'en auras bien besoin mon cher Koyomi." dit-elle dans un clin d'oeil avec un sourire malicieux. Hostilités relancées, roue tournée en sa faveur. Nickel. Mika adorait quand elle se savait maîtresse de la situation. Et la réaction du brun n'en serait que plus jouissive...

F*CK ON ME DIT DE CHERCHER UNE FILLE POUR LUI PRENDRE UN CHEVEU

Je savais d’avance que ce que j’allais dire allait pas me servir… Déjà en lui proposant de cette idée, je lui avais sous-entendu que c’était à elle de commencer et donc, que ce serait à moi d’avoir le truc le plus dur en premier…

« Très bien, dans ce cas je voudrais que tu ailles récupérer l’échantillon de cheveux féminin bien entendu. Je te souhaite bonne chance d’avance, t’en auras besoin mon cher Koyomi. »

Je suis sûr que mon teint avait légèrement pâlit lorsque sa phrase me parvint.

Petite remise en situation. Il y a quelques jours, j’avais, par inadvertance totale, eu le regard posé sur la poitrine de Yamashita, l’amie de celle que j’avais en face de moi. Pour une raison tout à fait logique, j’ai été… non je suis traité de pervers et, malheureusement pour moi, cette rumeur avait vite fait de faire le tour de l’école, entraînant des réactions plus ou moins violentes par ci par là…

Et, c’est sans doute en prenant en considération ça qu’elle m’avait donné ce truc à faire.

J’étais passablement dans la m-… dans de beaux draps, restons polis.

Passant une main dans mes cheveux, fermant les yeux et soupirant longuement, puis, attrapant la paille de ma brique pour la planter dedans. Je rouvris lentement mes paupières pour plonger mon regard dans le sien.

« Soit. On va faire comme ça. »

Réfléchissant une fraction de seconde avant de lui donner ce qu’elle devait faire.

« Bon… Je suppose que la logique des choses voudrait que je te dise d’aller chercher un cheveu d’un gars après que j’ai récupéré le mien… »

Croisant les bras tout en ramenant la paille pour la presser entre mes lèvres, j’aspirais doucement le liquide sucré, mes papilles s’agitant encore une fois sous la sensation du jus sur la surface de ma langue..

A vrai dire, la réflexion n’avait pas été d’une fraction de seconde seulement, je continuais de penser à la façon dont j’obtiendrais ce que je devrais avoir… Une légère appréhension venant quand même me noircir le cœur au cas où je froisserais mon interlocutrice à ce moment là.

Pour l’heure, j’attendais simplement qu’on en ai fini avec le repas, pour pouvoir enfin passer aux choses plus sérieuses.

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Elle vit la peau de son interlocuteur blanchir quelques peu et de manière soudaine tandis qu'elle avançait dans ses propos. Elle pouffa doucement; Mika venait sans doute de mettre son rival dans de très beaux draps. En gros, le brun allait devoir aller chercher un cheveux qu'il aurait au préalable prit sur la tête d'un individu de sexe féminin. Facile me direz-vous? Pas dans le cas de Koyomi. Quand on a une réputation de gros pervers qui nous précède en raison d'un petit malentendu, cela deviens tout de suite plus dur d'approcher des filles sans se faire repousser plus ou moins violemment. Elle l'entendit soupirer puis il la regarda et lui dit alors, visiblement résigné, et pris à son propre piège:

« Soit. On va faire comme ça. »

Moment de réflexion puis:

« Bon… Je suppose que la logique des choses voudrait que je te dise d’aller chercher un cheveu d’un gars après que j’ai récupéré le mien…

Elle ris simplement avant de lui dire, d'un ton moqueur:

« Oui, oui. Cependant, ce sera beaucoup plus facile pour moi de mener ma mission à bien. Après tout, je ne suis pas cataloguée de perverse, moi. »Elle avait bien insistée sur le "moi", afin de se moquer de lui avant tout. Ce qui sembla marcher au vu de sa mine renfrognée. Ayant finie son déjeuner, elle se leva, et dit alors à son interlocuteur:

« Bon, on y va? »

QUESTIONS EXISTENCIELLES... JE SUIS CHIANT JE SAIS

Sa pique me fit baisser la tête en soupirant, elle avait raison et insistait bien sur ce point…

Se levant, elle me demanda si on pouvait y aller, donc, je lui emboîtais le pas en réfléchissant simplement. De retour dans les couloirs, partout où je regardais, je ne voyais que des groupes de filles… C’était presque comme des forteresses imprenables, et surtout quand on a une réputation comme la mienne, cela relevait presque de l’impossible.

« Dis Mika… »

Je regardais dans le vague, marchant tranquillement à ses côtés les mains dans les poches.

« Tu penses vraiment que je suis pervers à ce point ? »

M’arrêtant un instant, penchant la tête sur le côté, j’attendais sa réponse.

C’est vrai quoi, elle semblait pas éprouver la même répulsion que son amie à mon égard, en plus le fait de vivre dans la même chambre que moi… Enfin, elle jouait peut-être extrêmement bien son rôle…

C’était une de ces questions frôlant le domaine de ce qui m’intéressait et le domaine des interrogations banales comme « le fait qu’il allait pleuvoir ou non le lendemain ».

Donc au final, j’attendais sa réponse, reprenant ma route avec elle dans ce nouveau couloir qui me semblait désert.

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Il l'avait alors suivit suite à sa dernière phrase jusque dans les couloirs. Ces derniers étaient remplis de filles qui regardèrent dès lors bizarrement les deux rivaux à leur arrivée dans les couloirs. Koyomi sembla alors pensif, puis une fois éloignés des groupes de filles, il s'arrêta soudainement, stoppant la jeune argentée par la même occasion.

« Dis Mika… »

Elle se retourna alors vers lui et attendit la suite.

« Tu penses vraiment que je suis pervers à ce point ? »

La question la destabilisa quelque peu. Alors comme ça, cela l'ennuyait vraiment d'être classé comme un pervers? Elle qui avait toujours pensé qu'il s'en fichait... Il continua alors sa route. Mika le suivit tandis qu'elle répondit à son interrogation.

« Bah... Tu sais, pas vraiment en fait. Disons que je ne fais qu'en m'amuser. Et puis disons aussi que tu n'as pas eu de la chance ~ » dit-elle en rigolant légèrement. Puis elle lui dit:

« Mais bon, en attendant, tu as un cheveu à récupérer, et j'ai hâte de voir la façon dont tu vas t'y prendre. » Dit-elle sur un ton amusé, tout en regardant une jeune fille seule, visiblement perdue, au beau milieu du nouveau couloir qu'ils venaient d'emprunter, vide. « Et je crois qu'on a déjà trouver ta cible. » ajouta l'argentée d'un ton moqueur.

Citation :

Titre plus pourri tu meurs ~

HEY MIKA... TU VEUX ME LA DONNER...? CE...

Je souris légèrement en entendant sa réponse, quelque chose d’imperceptible mais qui était bien là quand même.

Elle me pointa ensuite une fille dans un couloir, hochant lentement la tête pour lui montrer que j’avais aussi vu cette personne, l’air distrait, je fermais les yeux quelques secondes…

Histoire de rassembler un semblant de courage qui me donnerait un peu de contenance quand à ce que j’allais dire et à ce que j’allais faire.

Mon imagination se montrait particulièrement créative quand aux façons dont je pouvais m’y prendre… Pas exemple… Euhm… Prendre des ciseaux et courir pour lui couper un morceau… Mais ça serait méchant donc on fait pas ça.

« Hmm… »

Je me mordis la lèvre.

Aller vas y fais le. C’est facile, t’y vas… Tu fais connaissance… Et tu prends un cheveu… C’est simple.

Pourtant mes chevilles ne bougèrent pas d’un pouce. Pourquoi ? Est-ce que je suis si réservé que ça… ? Pas vraiment. Alors pourquoi… ? Parce que euhmm…

« Mika ? »

Je tournais mon regard en direction du sien, l’hésitation qui me prenait se sentait sûrement un petit peu, posant mes mains sur ses épaules, je me rapprochais lentement d’elle.

« J’ai quelque chose à t’avouer en fait… »

Une petite inspiration… Je sentais déjà une légère chaleur monter jusqu’à mes joues. Laissant glisser mes avant-bras jusqu’à ses clavicules, la proximité de nos visages se faisait de plus en plus grande. Plissant un moment mes lèvres, je les laissais finalement entrouvertes pour lui murmurer doucement.

« Est-ce que tu me laisseras prendre un de tes cheveux… ? »

Le regard plongé dans le sien, je laissais mes yeux se perdre dans les siens alors que je lui faisais cette demande.

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Elle avait pointé du doigt tandis qu'elle disait tout ceci, avec un léger sourire. Il hocha alors la tête et elle le vit cogiter intérieurement, semblant en plein dilemme. Allait-il réellement le faire? L'argentée pensait que sur le moment, cela aurait été le cas. Il se mordit alors la lèvre, restant simplement figé sur place.

« Mika ? »

Il la regarda alors, sembla hésiter un bref moment, puis posa ses mains sur ses épaules tandis qu'elle le vit se rapprocher doucement d'elle.

« J’ai quelque chose à t’avouer en fait… »

Mika se mit à rougir. Non pas qu'elle s'attendait à une déclaration ou à quelque chose de semblable et qu'elle trouvait tout aussi futile. C'est juste que le brun venait de glisser ses bras sur ses clavicules, et qu'il se rapprochait doucement de son visage.

« Est-ce que tu me laisseras prendre un de tes cheveux… ? »

Ils se fixaient, les yeux dans les yeux, et n'importe qui à ce moment là aurait pu croire à un quelconque quiproquo, ce qui n'était bien évidemment pas le cas. Elle glissa alors doucement sa main derrière sa tête et rapprocha ses lèvres de son oreille. La jeune fille qu'ils avaient aperçue ne se trouvait alors plus dans le couloir qui était désormais désert. Par conséquent, personne n'eut l'occasion de voir cette étrange scène, lorsque l'on connaissait les protagonistes de celle-ci en tout cas, se dérouler.

« Seulement si tu daignes me laisser t'en voler un. » lui chuchota-t-elle alors.

CE QU'ON FAIT... C'EST JUSTE POUR LA MISSION PAS VRAI...?

Frissonnant doucement lorsque ses murmures vinrent chatouiller mon oreille, son parfum me taquinant légèrement l’odorat, son cou était à quelques millimètres de mes lèvres…

Passant le bout de ma langue sur l’extrémité de ma bouche, je laissais mon souffle filtrer entre mes dents. Répondant d’une voix aussi posée que la sienne, prononçant ma réponse en un susurrement.

« Pourquoi pas… Je suis d’accord avec ça. »

Passant lentement ma main le long de sa nuque, je passais sa chevelure argentée entre mes doigts, mordillant ma lèvre inférieure je rajoutais en commentaire.

« Ce serait dommage de devoir en couper un… »

Continuant de passer ma main doucement dans ses cheveux, finalement, l’un d’entre eux se détacha naturellement. Et c’est donc ainsi que je refermais doucement le poing sur ce que je devais récupérer.

« Et voilà… »

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Tandis qu'elle disait ceci, elle avait glissé une de ses mains dans les cheveux du brun, presque complètement collée à lui. Elle avait alors entendue lui répondre, à voix basse:

« Pourquoi pas… Je suis d’accord avec ça. »

Il passa alors sa main dans la nuque de la jeune fille, qui frissonna imperceptiblement sous le contact, pour que cette première glisse dans la chevelure argentée de Mika. Elle s'attendait sûrement à ce qu'il lui en tire un brusquement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il continua à parcourir sa main dans les cheveux de l'argentée, attendant simplement que l'un d'eux ne veuille bien se déposer dans sa main.

« Et voilà… » dit-il ensuite, le poing fermé sur le fin cheveu qu'il venait de cueillir. Elle fit de même, en tirant le plus doucement possible sur un des cheveux du brun. Une fois l'un d'eux dans le creux de sa main, elle se dégagea lentement du brun et pris soin de mettre les deux cheveux dans un petit sac en plastique qu'elle referma afin de ne pas les perdre. Bien que ceci ne serait pas tellement dramatique; a bon entendeur.

« Euh... Hum. » Commença-t-elle, légèrement déstabilisée, avant de se reprendre. « Faudrait passer à l'ingrédient suivant... » Elle empoigna alors son portable et relu le message.

« On passe au sulfate de cuivre? »

CALIN EST FINI... C'EST DOMMAGE HEIN ?

Sursautant légèrement lorsque ses doigts vinrent me prendre l’arrière du crâne, je rougissais légèrement de me trouver ainsi, trop vulnérable pour pouvoir me défendre si il l’aurait fallu…

Le contact de sa paume cessa lorsqu’elle réussit à récupérer un échantillon de ma crinière. Récupérant son portable elle y jeta un bref coup d’œil pour vérifier la suite des évènements.

La sensation de son corps tendre entre mes bras me donnait envie de la serrer, mais…

Je me reculais le visage légèrement rougissant, lui adressant un petit sourire.

« D’accord… Avec ça, ça nous fait déjà deux ingrédients. »

Je lui tournais le dos, croisant les bras derrière ma tête, regardant si il y avait quelqu’un qui nous avait vu ou pas…

Non pas que je voulais vérifier si d’autres rumeurs à mon encontre allaient éclore du genre… « Oh mon dieu pauvre Mika… Elle ne doit pas savoir que son petit ami est un sale pervers. » ou « Dans les couloirs carrément ? Ce type n’a vraiment aucune pudeur. »

Non, je cherchais simplement par où il fallait aller pour rejoindre notre prochaine destination.

« Bon… Hmm… J’espère que je t’ai pas paru trop pervers en te… »

Le mot resta coincé dans ma gorge, sûrement par embarras.

« … en te serrant contre moi… ? »

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Après s'être reculée, et avoir cité qu'elle serait le prochain ingrédient, Mika s'était tournée vers le brun qu'elle considérait comme son rival. Celui-ci lui avait alors dit:

« D’accord… Avec ça, ça nous fait déjà deux ingrédients. »

Il lui tourna alors le dos, puis passa ses bras derrière sa tête en les croisant. Le couloir était complètement vide, ils étaient donc ainsi seuls.

« Bon… Hmm… J’espère que je t’ai pas paru trop pervers en te… »

Bref moment d'hésitation.

« … en te serrant contre moi… ? »

Une couleur rouge tomate teinta violement les joues de l'argentée. Pourquoi est-ce qu'il lui disait ça?

« Hein? Non, non. Pas du tout... » Avant de tourner vivement les talons et de partir dans l'autre sens, essayant de calmer ses rougissement. Puis elle se rendit alors compte qu'elle ne savait pas où aller, et s'arrêta alors brusquement. Mika se tourna vers le brun dont elle ne s'était pas tant que ça éloignée, avant de chuchoter très bas:

« Euh... On va où en fait? »

C'est fou ce qu'elle se sentait ridicule en cet instant, surtout avec cet air de paumée qu'elle affichait.

DIS DIS... EST-CE QUE JE T'AI FAIT DE L'EFFET...?!

Sa réaction fut pour le moins… hmm… mignonne… Oui bon je sais, c’était pas fin de lui demander ça comme ça, mais je voulais un peu rompre le silence après qu’on ait été aussi proche…

Toute rouge, elle était partie dans l’autre sens, puis était revenue pour me demander par où on devait aller.

Je ne pus m’empêcher de sourire, légèrement attendri par ses réactions. Me grattant la joue, j’osais une pique, qui représentait peut-être une part de vérité, de mon point de vue en tout cas.

« Je… t’ai troublé tant que ça… ? »

Passant une main dans mes cheveux je tournais les talons, n’attendant pas forcément de réponse de sa part, pointant le couloir devant moi du doigt.

« Sinon c’est par là… Je suppose qu’on va trouver ce truc en salle de chimie. »

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